Désormais bien dans ses bottes
Éleveuse de porcs, Pascaline Homo a connu la dépression post-partum. À l’aide d’une coach, elle a appris à gérer son temps pour trouver l’équilibre.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Entourée de ses enfants, Eugénia (14 ans), Maritza (12 ans), Eulalie (10 ans), Fantine (6 ans), Léandre (2 ans) et Ernest (4 mois), Pascaline Homo est une mère et une agricultrice épanouie. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Touchée par une dépression post-partum après la naissance de son aînée en 2010, cette jeune femme, alors salariée d’un élevage de porcs de l’Ille-et-Vilaine, n’a réussi à mettre des mots sur son mal-être qu’au bout de quatre ans.
« Il y avait des jours avec et des jours sans », relate cette fille d’agriculteurs, qui a suivi des études agricoles. Par manque de confiance en elle, elle se remet toujours en question. « J’avais le sentiment d’être à côté de mes bottes. J’étais sur un chemin, je tombais tout le temps et j’avais de plus en plus de mal à me relever. » Son mari, Sébastien, à l’époque salarié d’une coopérative porcine, l’encourage à rencontrer une coach, l’une de ses anciennes collègues.
Prioriser ses tâches
Grâce à des tests de personnalité, Pascaline apprend à mieux se connaître et ainsi à définir ses besoins, ses limites, ses valeurs. Elle remet les choses à plat pour mieux s’organiser. L’essentiel du travail a porté sur la gestion des quatre temps : professionnel, familial, personnel et social. « C’est primordial pour avoir un équilibre. » Elle organise désormais ses tâches selon l’urgence ou l’importance et les priorise.
« Avant, je me laissais vite déborder par de nombreuses sollicitations ne sachant pas dire non », explique cette personne généreuse. Aujourd’hui, le couple, installé en élevage porcin à Vignoc (Ille-et-Vilaine) depuis 2016, partage un agenda électronique. Tous les dimanches soir, il organise la semaine : travail sur l’élevage, transport des enfants à l’école, à leurs activités… Autant de charge mentale en moins alors que la famille s’est agrandie.
Du temps pour le bénévolat
Âgée aujourd’hui de 40 ans, cette mère de famille nombreuse trouve encore du temps pour le bénévolat, une vraie source d’épanouissement pour elle. Elle a pris la responsabilité du groupe scout que ses filles ont rejoint. Elle est aussi catéchiste. Une fois par semaine, la petite famille répète avec la chorale paroissiale. Chaque année, les époux se libèrent plusieurs jours pour participer au congrès des producteurs de porcs européens (EPP), s’appuyant sur leur salariée. Ils étaient même les chevilles ouvrières de la dernière rencontre à la fin de mai en France.
« La coach m’a ouvert les yeux sur cet équilibre à préserver entre les différents temps. Il n’est pas toujours facile à tenir au quotidien mais indispensable pour aller bien. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :